L'évolution de l'automobile et sa réglementation

L'augmentation constante du trafic et la pollution atmosphérique qui en découle, principalement au sein des agglomérations, constituent depuis de nombreuses années un problème d'intérêt majeur pour les pouvoirs publics.

Dans le souci de limiter ces émissions polluantes, les pouvoirs publics ont fixé des seuils d'émission et des procédures d'essais pour chaque nouveau type de véhicule commercialisé.

La première norme européenne sur les émissions des véhicules à moteurs à combustion a été imposée en 1992, depuis la législation européenne s'est rendue de plus en plus sévère. Les normes d'émissions « Euro » se succèdent donc, dûment numérotées.

Pour les automobiles particulières, les dates d'entrée en vigueur sont les suivantes :

Norme

Mise en service des véhicules

Homologation des nouveaux types

Euro 1

1er janvier 1993

1er juillet 1992

Euro 2

1er juillet 1996

1er janvier 1996

Euro 3

1er janvier 2001

1er janvier 2000

Euro 4

1er janvier 2006

1er janvier 2005

Euro 5

1er janvier 2011

1er septembre 2009

Euro 6b

1er septembre 2015

1er septembre 2014

Euro 6c

1er septembre 2018

1er septembre 2017

Euro 6d-TEMP

1er septembre 2019

1er septembre 2017

Euro 6d-FULL

1er janvier 2021

1er janvier 2020

La norme Euro depuis 2001

Euro 3 (01/01/01)

Euro 5 (01/01/09)

Euro 6c (01/09/18)

Valeurs en mg/km.

Essence

Diesel

Essence

Diesel

Essence

Diesel

Oxydes d'azote(NOx)

500

500

60

180

60

80

Monoxyde de carbone(CO)

640

640

1000

500

1000

500

Hydrocarbures(HC)

100

100

100

HC + NOx

560

230

170

Particules (PM)

50

5

5

4.5

4.5

Le calendrier d'application des dernières normes EURO

Depuis le 1er janvier 2021, la norme Euro 6.d Full durcit les règles des seuils d’émissions de polluants à ne pas dépasser

Remarque

Le 1er Janvier 2025 voit finalement l'entrée en vigueur de la nouvelle norme européenne Euro 6e-bis qui marque un tournant décisif dans l’industrie automobile, en particulier pour les véhicules hybrides-rechargeables (PHEV). Cette réglementation, qui vise à rendre les tests d’homologation plus représentatifs de l’utilisation réelle des véhicules, soulève des questions cruciales sur l’avenir de l’hybride-rechargeable.

Le protocole d’homologation a été considérablement renforcé pour mieux refléter les conditions d’utilisation quotidiennes des PHEV. La distance simulée pour les tests est passée de 800 km à 2 200 km, offrant ainsi une image plus fidèle des performances sur des distances plus longues. De plus, le spectre des températures a été élargi, allant désormais de 0°C à 35°C en conditions normales, et jusqu’à 38°C en conditions extrêmes, pour prendre en compte les variations climatiques réelles.

Ces modifications ont des répercussions considérables sur les valeurs d’émissions déclarées.

Selon l’organisation Transport & Environmentles PHEV émettent en moyenne 3,5 fois plus de CO2 que les chiffres officiellement homologués. Cette différence spectaculaire met en lumière l’écart entre les performances annoncées et l’utilisation réelle des PHEV, où les conducteurs n’utilisent le mode électrique que 11 à 15% du temps.

 

Ces tests plus rigoureux révèlent une réalité inconfortable :  Cette situation s’explique en grande partie par une utilisation sous-optimale du mode électrique, souvent due à un manque de recharge régulière de la batterie par les utilisateurs.

Attention

La future norme EURO 7, dont l'entrée en vigueur se profile en 2026, s'annonce encore plus exigeante et nécessitant d'anticiper les exigences en phase de conception et de validation. Elle devrait marquer une harmonisation entre les moteurs essence et diesel en matière d'émission de gaz polluants, une baisse des niveaux d'émissions de gaz polluants (notamment les oxydes d'azote), une diminution de taille des particules prises en compte (10 nm au lieu de 23 nm) dans le calcul du nombre de particules, des profils de conditions de conduites plus variés et plus larges pour les essais en conditions de conduite réelles.

Il est important de noter que la norme Euro 7 vise à renforcer les exigences en matière d'émissions polluantes des véhicules, en incluant notamment les émissions non liées à l'échappement, telles que celles provenant des freins et des pneus.